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LES ÉCOLES

gnement, elles dépassent de beaucoup, il est bon de le remarquer, celles de L’instruction donnée dans la grande majorité des écoles natives de l’Inde. Le bagage scientifique du plus grand nombre des maîtres d’école comprend à peine l’écriture, la lecture et les premières règles de l’arithmétique, sans que les livres manuscrits ou imprimés mis à la disposition des pupilles viennent suppléer à l’insuffisance du pédagogue. L’usage des livres imprimés est inconnu dans les écoles natives des districts du Bengale, et quant aux livres manuscrits, ils ne sont en circulation que dans un petit nombre d’établissements. Presque partout le système de l’enseignement est purement oral. On doit de plus faire remar quer que les textes rudimentaires qui servent en tous lescas à l’enseignement ne sortent pas des folles légendes de la mythologie hindoue, et qu’ils ne peuvent en un mot que servir h développer chez les enfants les superstitions les plus grossières et les plus stupides. Si l’usage des productions de la littérature hindoue doit exercer une action fâcheuse sur l’esprit des jeunes élèves, la moralité de l’éducation n’est guère mieux partagée lorsque l’enseignement est purement oral. Les spécimens d’exercices consacrés aux leçons premières d’écriture et de lecture dans les écoles où l’usage des manuscrits n’est pas adopté, et que nous allons reproduire, suffiront et au delà pour faire apprécier tout ce qu’il y a de vicieux dans l’enseignement des écoles natives :

« Un homme doit être aimable pour son ennemi, si par son assistance il peut se délivrer d’un autre ennemi,