Page:Valbezen - Les Anglais et l’Inde, 1857.djvu/152

Cette page n’a pas encore été corrigée
142
LES ANGLAIS ET L’INDE

six à dix ans, et se divise en quatre périodes distinctes.

La première ne dépasse pas dix jours ; l’élève apprend durant ces dix jours à tracer les lettres de l’alphabet sur la terre avec un petit bâton. Dans la seconde, qui varie de deux à quatre ans, il est initié aux mystères de l’art d’écrire ; le maître lui trace un modèle qu’il s’essaie à reproduire sur une feuille de bananier à l’aide d’un charbon qui s’etîace facilement. Une fois qu’il possède les éléments de la calligraphie indienne et peut écrire des lettres de formes et de proportions convenables il apprend à prononcer et à écrire des noms de personnes, de castes, de rivières ; sa jeune mémoire est exercée en même temps à retenir des tables de numération peu compliquées. Ces études conduisent à la troisième période, d’une durée moyenne de deux ou trois ans qui comprend des études grammaticales et des notions de composition et d’arithmétique. Dans la quatrième période, dont le terme ne dépasse pas deux ans, les études mathématiques sont continuées ; l’élève est de plus exercé à formuler des lettres de change, des baux, des contrats de toute espèce, des lettres et des pétitions.

Ce programme d’enseignement est indifféremment suivi dans toutes les écoles natives, qu’elles soient affectées au langage bengali ou au langage indoustani. Dans ces dernières seulement, les commençants, au heu de tracer leurs essais sur des feuilles de bananier, exercent leurs petits doigts avec une pointe de fer sur une tablette d’airain ou de bois recouverte d’un léger enduit de chaux.

Quelque rétrécies que soient les limites de cet enseï-