Page:Valbezen - Les Anglais et l’Inde, 1857.djvu/149

Cette page n’a pas encore été corrigée
139
LES ÉCOLES

glais, les sciences modernes, les langages populaires, le bengali, lïndoustani, l’urdu et désormais le poétique persan, le scientifique sanscrit ne furent plus que des chapitres spéciaux du programme de l’éducation publique dans l’Inde.

On ne pouvait formuler un système d’éducation rationnel et vivace qu’après s’être rendu un compte exact de l’organisation et des ressources de cette branche intéressante des institutions natives : c’est ce que lord William Bentinck comprit d’abord, et, pour éclairer sa religion, il appela M. W. Adams, directeur du journal l’India Gazette, à faire une enquête sur l’éducation dans la communauté native. M. Adams se consacra courageusement à cette mission, et les documents qu’il publia après plusieurs années de travaux pénétrèrent jusqu’au plus profond de la société indienne. M. Adams fait voir sous un jour si nouveau les mœurs de cette partie peu connue de la famille humaine, que nous ne craindrons pas de nous étendre un peu sur son remarquable travail.

Quelques mots d’abord sur la manière dont l’enquête fut dirigée. Elle porta à la fois et sur l’éducation publique et sur l’éducation privée. Les établissements d’éducation publique furent subdivisés en plusieurs sections, suivant que l’enseignement y était dirigé vers les langages populaires, le bengali, l’indoustani, l’urdu, ou vers les langues étrangères et scientifiques, telles que l’arabe, le persan et le sanscrit. Pour chacune de ces divisions, on dressa des tableaux statistiques indiquant le nom de la ville ou du village où l’école était située, la