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L’ARMÉE ANGLO-HINDOUE

toute la force de l’âge et de l’énergie, presque tous ces derniers avaient gagné leurs grades dans l’Inde. De plus les grandes positions d’argent faites au commandant en chef, aux officiers généraux en service dans l’Inde, sont à la fois de magnifiques récompenses offertes à de vieux services et des appâts bien dignes d’exciter l’ambition des jeunes officiers de l’armée royale.

L’armée royale et l’armée de la compagnie sont parfaitement distinctes et indépendantes l’une de l’autre. Un officier des troupes de la reine ne saurait passer dans les régiments de cipayes et réciproquement. Lorsque des détachements des deux armées sont en campagne, en cas d’égalité de grade, le commandement appartient au plus ancien officier. L’envoi des troupes entraîne des dépenses si considérables, que i’on avait d’abord fixé à vingt ans le temps que chaque régiment devait servir dans l’Inde. Des dispositions récentes ont réduit à quinze ans la période de service des régiments anglais dans les trois présidences. Pour acclimater les hommes aux chaleurs, les régiments ne sont dirigés vers les Indes qu’après avoir passé par les garnisons intermédiaires de Malte, de Gibraltar, du Cap ou d’Australie.

La paye du soldat de l’armée de la reine dans l’Inde est de 15 roupies par mois ; il reçoit de plus une ration libérale de pain, viande fraîche, thé, sel, bois, rhum et bière. Dans certains cas, au lieu de la ration, on accorde aux soldats une indemnité désignée sous le nom de batta. Grâce à cette paye élevée, les soldats anglais peu-