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L’ARMÉE ANGLO-HINDOUE

les brevets du service médical indien s’obtiennent maintenant dans des concours publics. — L’état-major du commissariat de l’armée du Bengale est formé d’officiers détachés des régiments, dont l’avancement court à la fois dans le régiment et dans le corps administratif. Il faut toutefois, pour entrer dans cette branche de service, subir des examens sévères sur les langues orientales et les règlements militaires.

À côté de l’armée de la compagnie, une autre catégorie de forces militaires représente, nous l’avons dit, la puissance anglaise dans l’Inde : ce sont les régiments de l’armée royale. Nous ne croyons pas être loin de la vérité en disant que, si la cour des directeurs ne devait compter que sur ses troupes natives pour maintenir dans sa dépendance les populations de son vaste domaine asiatique, la puissance anglaise dans l’est aurait bientôt vu luire son dernier jour. Aussi est-ce un grand et illustre récit dans les fastes de l’armée royale que celui qui commence à la bataille du Plassey pour finir à celle de Chillianwallah, et si un Français ne peut se défendre d’un profond sentiment de tristesse en pensant que sans les honteuses faiblesses du règne de Louis XV et les guerres de la révolution française, son pays eût sans doute partagé avec l’Angleterre la couronne de l’Inde, un écrivain loyal doit rendre hommage à la discipline, au courage indomptable, qui ont permis à une poignée de baïonnettes européennes de conquérir et de maintenir dans l’obéissance le plus grand empire du monde. Nobles annales militaires que celles où sont