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L’ARMÉE ANGLO-HINDOUE

feu plus promptement, avantages que nous nous contenterons de signaler avec toute réserve.

Les six bataillons d’artillerie européenne à pied sont formés de 4 compagnies, et les 3 bataillons d’artillerie native de 6 compagnies ou gondaulaz, total 42 compagnies, qui desservent 14 batteries de siége et 19 batteries de campagne. De ces dernières, 10 sont traînées par des chevaux, 8 par des bœufs, et à la 19e est attaché un parc de chameaux. Le matériel de la batterie de campagne se compose de cinq pièces de 9, d’un obusier de 24, et du même nombre de caissons et de chariots que la batterie légère.

Sans prolonger ces détails, déjà suffisants pour donner une idée du corps d’artillerie de l’armée native, bornons-nous à faire remarquer que l’expérience condamne de plus en plus le système de traction par les bœufs. Ces attelages rendent les manœuvres si lentes et si difficiles, qu’un général à qui un officier se plaignait un jour de la rareté des provisions, en ajoutant que l’on se verrait bientôt forcé de manger les bœufs du parc d’artillerie, répondit en toute sincérité qu’il verrait de grand cœur tous ses bœufs passer à l’état de roast-beef, parce qu’alors au moins il serait autorisé de fait à les remplacer par des chevaux.

La compagnie compte enfin dans son armée du Bengale quelques forces d’infanterie européenne proprement dite. Ce sont trois régiments équipés et organisés comme les régiments de l’armée de la reine, dont le personnel est entièrement européen, et qui sont dési-