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L’ARMÉE ANGLO-HINDOUE

propriétaire à’assamie, on a organisé dans les corps irréguliers des assurances mutuelles d’une incontestable utilité. Ainsi il existe dans chaque compagnie une tontine qui doit fournir les fonds nécessaires pour remplacer les chevaux morts, et à laquelle chaque soldat de la compagnie verse, en cas d’accident, une somme de 1 roupie 10 anas. Le produit de ces retenues est affecté à l’achat d’un nouveau cheval, dont le prix, variable suivant les temps et les quartiers, peut être toutefois estimé en moyenne à 150 roupies. On comprend facilement tous les avantages de ce système. Utile au soldat, qu’il empêche d’être ruiné par la mort d’un cheval, il rend en même temps chacun solidaire de la bonne nourriture des chevaux, ce qui est d’une grande importance dans les régiments où les hommes pourvoient eux-mêmes à l’entretien de leur monture.

Cette institution de crédit n’est pas la seule qui soit organisée dans les régiments irréguliers : chaque régiment a une banque qui fournit les fonds nécessaires pour acheter les fourrages et grains, lorsque le régiment reçoit un ordre inattendu de départ, et qui fait tenir leur paye aux soldats envoyés en détachement. La banque fait aussi des avances au corps pour la remonte, l’habillement, et fournit aux hommes en congé les moyens de pourvoir à la nourriture du cheval qu’ils laissent au corps, car ces derniers ne touchent leur paye qu’au retour.

Aucun règlement ne détermine l’uniforme des régiments irréguliers. Leur équipement se compose ordi-