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LES ANGLAIS ET L’INDE

L’influence du système féodal en vigueur dans le haut Bengale se fait sentir dans l’organisation des régiments irréguliers, qui, pour attirer dans les rangs des hommes de haute caste, permet qu’un simple soldat puisse être entouré de ses parents ou de ses vassaux. L’irrégulier s’engage avec le gouvernement à pourvoir à tous les frais de son entretien et de celui de son cheval moyennant un salaire de 20 roupies par mois. Chaque officier a le droit de fournir 5 chevaux, et chaque sous-officier 1. Ce privilège, nommé assamie, s’exploite de la manière suivante : l’officier qui en jouit entretient dans les rangs un soldat désigné sous le nom de bargir, qu’il paye 7 roupies par mois, et garde 13 roupies pour défrayer l’entretien du cheval, somme sur laquelle il peut faire un léger bénéfice. Ce privilège n’appartient pas exclusivement aux officiers et sous-officiers, car les règlements ne leur attribuent que 160 clievaux ou assamies par régiment ; les autres sont possédés par des vétérans, des veuves, des orphelins ou des soldats eux-mêmes, qui reçoivent alors le nom de kudupar.

La remonte et la réforme des chevaux dépendent exclusivement de la volonté de l’officier commandant, qui peut rejeter ou réformer tout cheval qui lui semble impropre au service. Le gouvernement ne fait acte d’intervention dans la remonte que dans le cas de chevaux tués en combattant, et alloue alors une indemnité de 125 roupies au cavalier. Afin de pourvoir au remplacement des chevaux morts de fatigue ou de maladie, sans laisser cette dépense exclusivement à la charge du