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L’ARMÉE ANGLO-HINDOUE.

chaque cheval rendu au corps coûtait au trésor public au moins 80 livres sterling !

Outre la cavalerie de ligne, il existe dans l’armée du Bengale 18 régiments de cavalerie irrégulière[1]. Il est à remarquer que les trois grandes puissances européennes, la France, l’Angleterre, la Russie, comptent dans les cadres de leurs armées des corps de cavalerie irrégulière commandés par des officiers européens, et sans vouloir établir une comparaison entre les spahis d’Alger, les irréguliers de l’Inde et les cosaques du Don, ce fait est assez important pour nous autoriser à nous étendre quelque peu sur la cavalerie irrégulière du Bengale. Les corps de cavalerie irrégulière, corps où la discipline, sans nuire au bien du service, peut être plus relâchée que dans la cavalerie de ligne, attirent de préférence dans leurs rangs des hommes habitués à une vie errante et libre. D’un autre côté, le régiment irrégulier étant susceptible d’être employé en temps de paix pour la police et coûtant moins cher au trésor public que la cavalerie régulière, offre au gouvernement un double avantage, qui explique la place importante que ces forces, d’une création assez récente, ont prise dans l’armée indienne.

  1. Un régiment de cavalerie irrégulière du Bengale se compose de : 3 russaldars, resaïdars, 6 naïcks russaldars, 6 jemmadars (native comissioned officers), 6 kote duffadars, 48 duffadars, 6 nishambudars, 3 trompettes, 3 nugagarchis et 500 soldats. L’état-major européen pris dans les régiments de ligne, infanterie ou cavalerie, est formé de 1 officier commandant, 1 commandant en second, 1 adjudant et 1 chirurgien.