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L’ARMÉE ANGLO-HINDOUE

celui de Ghazepoor dans le Bengale, et les haras de Hissar et Haupur dans les provinces nord-ouest. Chacun de ces établissements est dirigé par un officier supérieur ayant sous ses ordres un assez nombreux état-major européen. Le système d’élevage est le suivant dans le haras de Ghazepoor : chaque année on distribue les juments aux fermiers environnants qui peuvent, par tête d’animal, donner une caution de 200 roupies. Il est interdit au fermier de soumettre la jument qui lui est temporairement cédée aux travaux des champs, et chaque mois des officiers du stud parcourent le district et s’assurent que les animaux sont bien traités. Le fermier garde le poulain pendant un an après sa naissance, et au bout de cette période le jeune animal est soumis à l’inspection du vétérinaire du stud, qui fixe le prix d’achat. Ce prix varie de 70 à 200 roupies ; il est en moyenne de 120 roupies et sert d’indemnité au fermier pour les dépenses et l’entretien de la jument et de son poulain. Le poulain une fois accepté par le vétérinaire est placé dans les écuries du haras, où il reste deux ans et demi, au bout desquels il passe devant un comité avant d’être déclaré propre au service de l’armée. Au cas où le poulain à l’âge d’un an n’est pas accepté par le vétérinaire, il devient la propriété du fermier qui l’a élevé. En général, les pouliches sont refusées ; mais lorsque, par exception, on les achète pour le service public, elles sont dirigées sur le district du Tirhoot, où le prix du grain est moindre que dans le voisinage de Bénarès. Le haras de Ghazepoor compte plus de deux