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LES ANGLAIS ET L’INDE

les cantonnements de troupes natives, quelque mesquins qu’ils soient, imposent une grande dépense au trésor de l’Inde, car toutes les fois que le cipaye arrive à une nouvelle station, il reçoit pour se bâtir une hutte une indemnité de 2 roupies et demie.

La cavalerie native de l’armée du Bengale comprend dix régiments de cavalerie régulière[1]. La tenue de cette cavalerie est ainsi déterminée par les règlements : un shako sans visière, une veste ronde et un pantalon de drap gris clair (french grey). Le harnachement du cheval et la selle sont les mêmes que dans la cavalerie légère de l’armée royale. Les hommes sont armés du sabre recourbé et de deux pistolets ; de plus, dans chaque escadron, quinze cavaliers portent la carabine. La taille moyenne des soldats est de 5 pieds 9 pouces anglais, et leur poids, quand ils sont armés, équipés, prêts à se mettre en marche, s’élève à environ 18 stones (à peu près 125 kilog.).

La question de la remonte de la cavalerie a longtemps préoccupé les chefs du gouvernement de l’Inde, et des haras ont été établis il y a longues années dans le pays. Ces établissements sont au nombre de trois, savoir :

  1. Chaque régiment de cavalerie régulière native se compose de : 1 colonel, 1 lieutenant-colonel, 1 major, 6 capitaines, 8 lieutenants, 3 enseignes, 1 chirurgien, 1 vétérinaire, 1 maître d’équitation et 1 sergent-major, tous Européens ; 6 subadars, 6 jemmadars, 2 docteurs indigènes, 1 quarter master sergeant, 27 havildars, 25 naïcks, 7 trompettes, 9 maréchaux ferrants et 428 cavaliers. À ce personnel il faut ajouter un syce (palefrenier) par deux chevaux, et un grass-cutter (coupeur d’herbe), par cheval.