l’honorable compagnie des Indes ; toutefois rien n’est changé dans leurs instincts, leurs habitudes : ce sont les hommes, les mêmes hommes qui, sous les drapeaux du roi Porus, combattaient, il y a deux mille ans, les guerriers d’Alexandre.
L’infanterie native de l’armée du Bengale se compose de soixante-quatorze régiments de ligne, uniformes quant aux cadres et à la force numérique, et d’un certain nombre de régiments locaux et de milice[1]. Les cipayes sont armés d’un fusil à piston semblable en tout point au modèle dont se servent les soldats de l’armée de la reine. Six régiments (les 9e, 25e, 57e, 65e, 67e, 68e) comptent une compagnie armée de la carabine à sabre baïonnette, équipée et organisée sur le modèle de la brigade des riffles. Pour compléter cet aperçu des forces d’infanterie de l’armée du Bengale, on doit citer encore les noms des régiments de Khelat-Y-Ghizie, Ferozepore, Loodianah, les deux bataillons d’infanterie d’Assam, etc., dans lesquels l’élément natif est à peu près le même que dans les régiments de ligne, mais dont l’état-major européen, beaucoup moins nombreux, est composé d’officiers détachés de ces derniers. Les soldats de
- ↑ Chaque régiment d’infanterie comprend 1 colonel, officier général, qui, comme dans l’armée de la reine, n’a de rap* port avec le corps que pour toucher un certain bénéfice sut l’habillement et l’équipement des hommes ; 1 lieutenant-colo* iiel, 1 major, 6 capitaines, 10 lieutenants, 5 enseignes, 1 chirurgien-major, 1 aide-major et un sergent-major, tous Européens. L’effectif natif se compose de 10 soubadars et —10 jemmadars (native comissioned officers), 3 docteurs, 1 quart er master (sergent)^ 60 havildars, 60 naiclcs, 20 tambours et 1, 000 soldats.
