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L’ARMÉE ANGLO-HINDOUE

Deux ordres militaires servent à récompenser les soldats méritants du service indien : le premier, l’ordre du mérite, ne s’accorde que pour fait de guerre, et quoique le nombre des décorés ne soit pas limité par les statuts, il ne s’accorde que bien rarement. L’ordre se divise en trois classes, qui doivent chacune s’acheter par une action d’éclat. Les insignes de la première classe sont une étoile d’or avec ces mots ; the reward of valour, portée à un ruban bleu liséré de rouge. L’étoile est d’argent pour les deux autres classes. La première donne double paye, la seconde et la troisième, deux tiers et un tiers ; mais telle est la parcimonie avec laquelle cet ordre est distribué, que des officiers supérieurs du service indien m’ont assuré avoir à peine rencontré quelques étoiles d’argent, sans jamais avoir vu une étoile d’or. L’ordre du British India se divise en deux classes de cent croix chacune : la première, affectée aux soubadars et ressaldars, et donnant le titre de sirdar bahadoor et 2 roupies par jour d’extra-paye ; la deuxième, dans laquelle tous les officiers natifs sont admis, qui donne le titre de bahadoor et une roupie d’extra-paye. Cette récompense par le fait ne s’accorde qu’à l’ancienneté, et la plupart des membres de l’ordre sont retirés du service.

Quoique l’on puisse lire dans tous les comptes rendus des grandes expositions de Londres et de Paris que les produits de l’Inde y attiraient l’attention générale, quiconque a vécu au Bengale conviendra sans peine que le produit le plus curieux de cette terre exotique manquait