Page:Valbezen - Les Anglais et l’Inde, 1857.djvu/103

Cette page n’a pas encore été corrigée
93
L’ARMÉE ANGLO-HINDOUE

seers[1]. La perte, s’il y en a, est supportée par le trésor public. Nous ajouterons que les cipayes peuvent envoyer sans frais leurs économies à leurs familles, au moven de bons tirés par le capitaine de la compagnie sur la caisse de la station où résident les parents du militaire.

Le soldat natif une fois engagé doit servir trois ans ; au bout de cette période, il est libre de rentrer dans ses foyers. Il n’existe pas de temps réglementaire pour que le soldat puisse être admis au bénéfice de la pension de retraite, mais il ne peut l’obtenir qu’après avoir passé quinze ans dans les rangs, et lorsqu’il a été déclaré impropre au service par un conseil de santé. Les pensions allouées aux soldats, sous-officiers et officiers natifs sont les suivantes : cipaye, 4 roupies par mois ; naïck, 7 ; havildar, 9, jemmadar, 13 ; subadar, 25 ; subadar-major 90. Les pensionnaires sont tenus de résider dans certains districts, et touchent leurs pensions à la caisse du paymaster. Le Bengale est divisé en cinq districts de pensionnaires, savoir : ceux de Barrackpore, Bénarès, Dinapore, Oude, Punjab. En 1844, 22,381 soldats et 1,730 familles touchaient des pensions militaires du gouvernement du Bengale.

L’avancement dans les régiments natifs dépend entièrement du colonel jusqu’au grade de havildar exclusivement. Les grades de jemmadars et soubadars (native commissioned officers) sont conférés par le commandant en chef sur la proposition du colonel. Il est au

  1. Le seer équivaut à 2 livres anglaises.