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PETITS POÈMES PARISIENS.
III

Dès le premier moment qui suivit la rupture,
Mon cœur me parut soulagé.
Mais l’oubli m’est pénible, et j’eus bientôt changé ;
Je ne pouvais subir une épreuve aussi dure.

Que le vide est profond, après l’amour d’hier !
Je n’ai pu chasser ma tristesse ;
En me retrouvant seul, j’ai compris ma faiblesse ;
Et le bonheur connu m’a paru plus amer.

La force m’a manqué : je l’avoue avec peine.
J’ai senti des pleurs me venir ;
J’ai gardé ma souffrance, et par le souvenir
De mon amour brisé j’ai renoué la chaîne.