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sanglante et primitive, avec l’atrocité des solutions par les armes. On marchait à la dernière des guerres.

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Hélas ! il faut bien confesser que tous les buts de guerre n’ont pas été atteints.

L’espoir essentiel de voir s’évanouir l’état de contrainte anxieuse qui pesait sur l’Europe depuis tant d’années n’a pas été rempli. Mais peut-être ne faut-il pas demander à la guerre — ni même à la politique — de pouvoir jamais instaurer une véritable paix !

Le ciel, treize ans après, est fort loin d’être pur.

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Les uns nous trouvent trop d’or : les autres, trop de canons ; les autres, trop de territoires ; et nous voici provocateurs de l’univers, non, certes, par la parole,