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par l’esprit révolutionnaire, chacun suivant sa nature.

L’homme n’en sait pas assez sur l’homme pour ne pas recourir aux expédients. Les solutions grossières, vaines ou désespérées, se proposent ou s’imposent au genre humain exactement comme aux individus, — parce qu’ils ne savent pas

Voilà des propos assez abstraits, — dont quelques-uns de fort sombres, — pour ouvrir un recueil d’images. C’est que les images d’un pays, la vision d’une contrée nourrice d’un groupe humain, et théâtre et matière de ses actes, excite invinciblement en nous, comme un accompagnement continu, émouvant, impossible à ne pas entendre, toutes les voix d’un drame et d’un rêve d’une complexité et d’une profondeur illimitées, dans le-