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RÉPONSE AU REMERCIEMENT
DU MARÉCHAL PÉTAIN

À l’Académie Française[1]

Monsieur,

À la mort de l’illustre Foch, il n’y eut aucun doute, ni parmi nous, ni dans le public, sur la personne qui dût ici prendre la place d’un tel chef.

Vous fûtes élu dans nos esprits avant même que vous ayez pu songer à vous présenter à nos suffrages.

D’immenses services rendus à la France ; les mérites les plus solides couronnés par les dignités les plus relevées ; la confiance inspirée aux troupes, celle de la nation tout entière qui vous retient dans la paix à la tête de ses forces, tout vous portait au fauteuil vacant du grand capitaine, même le contraste le plus sensible, et sans doute le plus heureux pour le bon succès de la

  1. Discours prononcé le 22 Janvier 1931.