C’est ce que j’ai d’inhabile, d’incertain qui est bien moi-même,
Ma faiblesse, ma fragilité…
Les lacunes sont ma base de départ. Mon impuissance est mon origine.
Ma force sort de vous. Mon mouvement va de ma faiblesse à ma force.
Mon dénuement réel engendre une richesse imaginaire ; et Je suis cette symétrie ; je suis l’acte qui annule mes désirs.
Il y a en moi quelque faculté plus ou moins exercée, de considérer, — et même de devoir considérer — mes goûts et mes dégoûts comme purement accidentels.
Si j’en savais plus, peut-être verrais-je une nécessité — au lieu de ce hasard. — Mais voir cette nécessité, cela est encore distinct… Ce qui me contraint n’est pas moi.
* *
Soumets-toi tout entier à ton meilleur moment, à ton plus grand souvenir.
C’est lui qu’il faut reconnaître comme roi du temps,