Le problème d’organisation à résoudre est entièrement nouveau. Le “ Centre de Nice ” est sans modèle. On ne peut consulter de précédents, invoquer des exemples, et l’on ne peut se borner à exécuter des prescriptions réglementaires.
Un examen sommaire suffira à montrer la complexité de ce problème.
D’abord, diversité d’objets. Le Centre n’est pas et ne peut pas être assimilé à un établissement destiné à donner un enseignement régulier et complet, suivi en vue de l’obtention de grades ou titres universitaires, sanctionné par des épreuves, et exigeant, d’ailleurs de ceux qui veulent le suivre, un certain degré constaté de culture, des conditions de scolarité et d’assiduité.
Le Centre n’est pas non plus un instrument de recherches déterminées.
Il comporte, sans doute, enseignement et même recherches éventuelles, mais enseignement qui ne peut être complet, et recherches qui ne peuvent être qu’occasionnelles.
En effet, sans parler de ses ressources qui ne permettent pas de songer à l’assimiler à une Université, ni du principe même de la fondation, qui est tout autre, la clientèle probable, le public des leçons qui y seront données, n’est pas un public homogène et poursuivant un but identique. L’âge, la culture, l’intention, la nationalité, la connaissance de notre langue seront nécessairement très différents d’un auditeur à l’autre. Tantôt l’appétit d’un plaisir intellectuel, tantôt la volonté de s’instruire, tantôt la simple imitation sera le mobile. Nous devons accueillir et contenter à la fois l’amateur, l’étudiant, le curieux, l’habitué, et celui qui vient une fois, l’habitant et le visiteur de Nice.
Cette remarque est capitale, car la condition essentielle d’un bon commencement doit être la satisfaction de besoins réels de la population stable et de la population flottante de la ville. Le Centre ne peut vivre que de l’opinion et de