Page:Valéry - Œuvres de Paul Valery, Vol 10, 1938.djvu/185

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

LE
CENTRE UNIVERSITAIRE
MÉDITERRANÉEN[1]

Le désir de développer les ressources intellectuelles d’une cité, et d’ajouter à ses attraits divers et à sa renommée universelle les attraits et l’éclat attachés à l’activité des échanges de l’esprit, a engendré l’idée de fonder à Nice un institut d’études supérieures. Mais la situation et les caractéristiques remarquables de Nice, (ville maritime, ville frontière, séjour habituel de très nombreux étrangers, cité qui possède presque tous les agréments d’une capitale sans en avoir l’immensité et les désagréments), suggéraient de donner au nouvel établissement une physionomie et des attributions toutes nouvelles. Sa création intéresse à la fois la Ville et la Nation ; elle peut et doit intéresser les nations voisines ; elle peut et doit servir la culture générale, favoriser les relations dont le nombre et la variété ont cette culture pour effet. Un tel dessein ne pouvait se réaliser sans l’assistance de l’État.

En conséquence, le Ministre de l’Éducation Nationale, statuant sur des propositions concertées entre l’Université d’Aix et la Ville de Nice, a fait rendre le décret du 18 février 1933, aux termes duquel est créé à Nice, sous le nom de “Centre Universitaire Méditerranéen”, l’institut qu’il s’agit à présent d’organiser.

  1. À titre de document nous insérons dans le présent volume ce rapport qui a été rédigé en Juillet 1933 en vue de donner un programme au Centre Universitaire Méditerranéen.