que la vie même, et point d’autre cause seconde que la clairvoyance du vivant. Cet ennui absolu n’est en soi que la vie toute nue, quand elle se regarde clairement.
Il est bien vrai que si notre âme se purge de toute fausseté, et qu’elle se prive de toute addition frauduleuse à ce qui est, notre existence est menacée sur-le-champ, par cette considération froide, exacte, raisonnable, et modérée, de la vie humaine telle qu’elle est.
La vie noircit au contact de la vérité, comme fait le douteux champignon au contact de l’air, quand on l’écrase.
Éryximaque, je t’interrogeais s’il y avait remède ?
Pourquoi guérir un mal si rationnel ? — Rien, sans doute, rien de plus morbide en soi, rien de plus ennemi de la nature, que de voir les choses comme