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ÉRYXIMAQUE
Je l’ai observé depuis longtemps : tout ce qui pénètre dans l’homme, se comporte dans la suite très prochaine comme il plaît aux destins. On dirait que l’isthme du gosier est le seuil de nécessités capricieuses et du mystère organisé. Là, cesse la volonté, et l’empire certain de la connaissance. C’est pourquoi j’ai renoncé, dans l’exercice de mon art, à toutes ces drogues inconstantes que le commun des médecins imposent à la diversité de leurs malades ; et je m’en tiens étroitement à des remèdes évidents, conjugués un contre un par leur nature.
PHÈDRE
Quels remèdes ?
ÉRYXIMAQUE
Il y en a huit : le chaud, le froid ; l’abstinence et son contraire ; l’air et l’eau ; le repos et le mouvement. C’est tout.
SOCRATE
Mais pour l’âme, il n’y en a que deux, Éryximaque.