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PREFACE XI

La grande Blessée, Chevrette, Le Nid abandonné, L’Anniversaire de V Ouvrier, Le vin de Marsala, et ce chef-d’œuvre méconnu : Le Cœur volant (pour ne citer que ces quelques chansons au hasard parmi deux cents autres), — et vous verrez ensuite vos amis stupéfaits d’apprendre que c’est le même homme qui, une soirée entière, les fit pleurer tour à tour de tristesse et de joie. J’ai fait cette expérience : essayez !

Et voilà pourquoi je répète ici ce que j’ai déjà dit à notre confrère Varloy au cours d’une récente enquête (1), à savoir que, selon moi, Nadaud est et restera le type représentatif le plus parfait du chansonnier français, plus parfait encore que Béranger peut-être, parce que ce dernier personnifia surtout l’esprit politique et philanthropique d’une époque. Aussi, quoi qu’on en dise, l’œuvre de Béranger vieillit et date, tandis que celle de Gustave Nadaud reste jeune, fraîche, souriante et vibrante comme l’immortelle petite Muse qui l’inspira : la Chanson !


Et nous devons remercier grandement ceux qui se font — comme l’auteur de ce livre — les biographes et les défenseurs de ceux-là qu’avec


(1) Gustave Nadaud, 1. vol. in-18, par H. Varloy.