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et sur d’autres fantômes, et qui pourtant meurtrit la vie immense dans le temps et l’espace. C’est celle qui remet le pouvoir à sa place normale, c’est-à-dire dans chaque être vivant. L’intérêt général est la somme des intérêts privés des citoyens. Quand nous parlons d’intérêt général, nous ne nous perdons pas dans une combinaison verbale et nébuleuse, nous entrons de toutes parts, intégralement, dans la vie. C’est la notion de la personne, de la source humaine, qui conditionne cette loi du bien public. Chaque intérêt particulier ne doit être dessiné et limité que par l’ensemble des autres, et l’ensemble, c’est tout l’ensemble humain. La liberté est relative, sans doute, — elle ne serait absolue que s’il n’y avait qu’un être sur la terre ; il n’est pas de société sans loi ni de loi sans contrainte — elle doit être, en logique et en équité, pareille, égale pour tous. C’est la redistribution selon un dessin parfaitement régulier, des droits de la vie aux vivants, c’est la généralisation scientifique maxima de l’expansion individuelle.