Page:Vadé - Œuvres de Vadé, précédées d'une notice sur la vie et les oeuvres de Vadé - 1875.djvu/53

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

QUATRIEME
ET DERNIER CHANT

 
Romains, qu’êtes-vous devenus.
Vous à qui les mœurs, les vertus
Servirent longtemps de parure.
Amis de la simple nature,
Le luxe, idole de Paris,
Était l’objet de vos mépris ;
Votre sagesse sans limite
Ne mesurait point le mérite
Au vain éclat de l’ornement.
Et vous saviez également
Fair’rougir ceux qui sont en place.
Sans dignités, avec l’audace
De ressembler par leur éclat
À ceux qui gouvernaient l’État.
Mais ici, quelle différence !
On n’estime que l’apparence ;
Et c’est ce qui cause l’abus
Des états, des rangs confondus :