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« S’talla des trois qui la première
« Aura d’la mauvaise magnière,
« J’l’écrasons, alle verra,
« Ou le diable m’écrasera.
« Monsieux le marchand d’cadence,
« Vendez-nous une contredanse
« Sus l’air d’un nouveau Cotillon.

Soudain il sort du violon ;
Qui par sa forme singulière
Avait l’air d’une souricière
Des sons que les plus fermes rats
Auraient pris pour des cris de chats.

Après la belle révérence,
On part en rond, chacun s’élance,
Saute et retombe avec grand bruit.
Sous leurs pieds la terre gémit,
La haine de Margot la fière
S’envole parmi la poussière.
Françoise n’est plus en courroux,
Ses yeux ont un éclat plus doux ;
Nicole n’a plus de rancune :
la paix entr’eux devient commune ;
Même on les vit s’entre-baiser
Quand ils furent soûls de danser.

L’heure de retourner au gîte
Venant pour eux un peu trop vite,
Il fallut payer sur le champ,
Et, comme on dit, ficher le camp :