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Céphise, voulant retirer ses mains.

Mais, monsieur, vous prenez bien des libertés.

Plaisantin.

Moi, point du tout ; ce sont vos mains que je prends.

Sophie, à Céphise.

Ah ! maman, vous riez vous-même !

Céphise.

C’est de pitié.

Plaisantin, à Léandre.

 

Air : Nanon dormait.

Tu ne dis rien.

Léandre.

Oh ! je n’ai rien à dire.
Votre entretien.
Paraît ici suffire.

Plaisantin.

Oui, tu le prends ainsi ?
Tant pis, tant pis,
Tant pis pour toi, mon pauvre ami.

Tu n’es pas de l’humeur de l’original qui m’écrit sans m’avoir jamais vu. Il faut que je vous montre sa lettre.

Céphise.

Non, nous ne sommes point curieuses.

Plaisantin.

Quel conte !… Ah ! la voici (il lit).

« Monsieur et cher ami, quoique je n’aie pas l’honneur de vous connaître, je suis inquiet de l’état de vos nouvelles. C’est pourquoi je vous prie d’accepter sans façon un repas de cérémonie. Je me ferai un plaisir de vous régaler à picnic, pour ne pas avoir un air de prétention. Nous serons à la vérité plusieurs dans le nombre ; mais quand il y a à manger pour six, il y en a toujours pour trois. Je suis