Page:Vadé - Œuvres de Vadé, précédées d'une notice sur la vie et les oeuvres de Vadé - 1875.djvu/337

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

Grossel.

Oh, vous voilà toujours avec votre humeur.

Céphise.

Air : Non, je ne ferai pas.

Non, je n’ai point, mon frère, un caractère sombre,
Mais je sais distinguer l’esprit d’avec son ombre,
Et votre Plaisantin me prouve clairement
Que tout drôle de corps n’est qu’un mauvais plaisant

Grossel.

Hé, que m’importe à moi qu’il soit bon ou mauvais, pourvu qu’il m’amuse.

Air : Jardinier ne vois-tu pas ?

Les gens au ton affecté
N’ont pas sur moi d’empire.
Toujours leur air apprêté
Consulte leur dignité,
Pour rire, pour rire, pour rire.

Qu’ils aillent au diable : moi j’aime les rieurs, ce sont de bonnes gens, entendez-vous ? malheur à qui ne rit pas.

Céphise.

Encore faut-il en avoir sujet, mais

Air : De tous les capucins du monde.

 
Rire de choses pitoyables !

Grossel.

Ah ! vraiment, vous et vos semblables
Vous avez toujours très-grands soins
De n’être contents d’aucuns styles.
Ceux qui s’y connaissent le moins,
Sont toujours les plus difficiles.

Céphise.

Air : Un cordelier.

 
Vous me donnez un joli ridicule.