Page:Vadé - Œuvres de Vadé, précédées d'une notice sur la vie et les oeuvres de Vadé - 1875.djvu/320

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

Air : Reçois dans ton galetas.

 
C’est un des meilleurs humains
Et des plus honnêt’homm’d’la terre.
Eh ! puis, t’nez, tous ses cousins
Sont d’humeur de son caractère ;
L’Français les aim’drès en naissant ;
Jugez c’que c’est en grandissant.

Vous savez ben l’pain d’amonition que j’mangeons en campagne, et ben, t’nez, ça nous semb’comm’des perdrix ; pourquoi ? parce qu’ça vient du roi ; c’prince-là, c’est l’bien aimé du cœur.

Sansregret.

Tu m’as volé celui-là.

Javotte.

Eh ! mais vous l’avez volé à tout l’monde, vous.

Toupet.

Ce garçon-ci a des entrailles.

La Ramée.

Hé ! ben, monsieux Toupet, ça n’vous donne-ti pas un p’tit brin l’envie d’voir d’queu magnère un boulet d’canon en agit avec ceux qui n’veulent pas s’ranger, quand y passe ?

Toupet.

Eh ! mon ami, chacun doit sé ténir dans son état.

La Ramée.

J’badine au moins. On n’force personne : eh ! puis, c’est pas avec vous qu’il faudrait jouer à ç’jeu-là, d’la finesse dont vous êtes.

Toupet.

Cadédis, jé lé crois.

La Ramée.

Escusez…