Page:Vadé - Œuvres de Vadé, précédées d'une notice sur la vie et les oeuvres de Vadé - 1875.djvu/315

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

Marie-Jeanne.

 
Pour sti-là qu’y a not’foi,
Faut parler, quand ça presse,
Tout d’même que pour soi.

Toupet.

Voyez, mademoiselle Javotte, quel plaisir de s’aimer : si vous vouliez profiter de l’ézemple.

Tonton.

Dé l’ézemple ! Y prononç’ra mieux, quand y s’ra plus grand.

La Ramée, à Javotte.

Allons, la petite cousine future, d’là zardiesse. T’nez, c’est qu’all’n’oze pas. Allons, ouvrez vot’p’tit cœur, n’cachez rien à monsieux.

Javotte.

Dame, c’est qu’ça coûte à une jeunesse.

Marie-Jeanne.
Air : Il faut, mon frère.

 
Va, va, Javotte,
Laisse-toi zenflammer ;
Tu fais la sotte ;
Y faut zaimer.

Javotte.

 
Oh ! mais j’ai d’la pudeur.

Toupet.

 
Madémoiselle Javotte,
L’Amour…

Javotte.

 
L’Amour… Fi, ça fait peur.
Quand on zest fille d’honneur.

Tonton.

Ah ! comm’ma grand’sœur fait la p’tite bouche.