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dans les… encoluments… des intérêts, a troqué son rabat noir contre une cocarde blanche.

Jolibois.

Allons, assis-toi, et buvons.

Sansregret, s’asseyant, chante.

 
Chacun son écot le vin n’est pas cher.
Chacun son écot : échos, dites-lui que je l’aime.

À ta santé.

Jolibois.

À toi. Man’zelle, voulez-vous vous rafraîchir d’un doigt d’vin avec nous. (Il boit.)

Tonton.

Au ch’ni, au ch’ni, je n’bois pas avec des Racoleurs.

Jolibois.

J’en aurons plus d’reste.

Sansregret.

Qu’est-ce qu’on dit d’nouveau, car moi je suis t’un militaire dont auquel… on peut ben dire… que, sans m’vanter j’peux ben…

Jolibois.

Et allons, te v’là déjà assez imprimé dans la boisson : tiens, n’parle pas davantage, ça t’grisera encore.

Sansregret.

C’est juste, tu parles en ami ; te souviens-tu d’la dernière campagne ?

Jolibois.

Hé ! oui, achève seulement ton vin. Hé ! bien, Man’zelle, si vous n’voulez pas boire, quoi qu’vous faites donc là ?

Tonton.

J’veux y rester, moi, j’suis sus l’pavé du Roi, p’têtre ; ça m’divartit d’vous voir.