Page:Vadé - Œuvres de Vadé, précédées d'une notice sur la vie et les oeuvres de Vadé - 1875.djvu/297

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.


Scène VIII

DE LA BRÈCHE, LA RAMÉE, TONTON.
De la Brèche, d’un air échauffé.
Air : Ton humeur est Catherine.

 
Ah ! mon pauvre la Ramée,
Mes amours sont confondus.

La Ramée.

 
De vous Javotte est charmée.

De la Brèche.

 
Elle et moi sommes perdus ;
Son cœur me la donnait belle,
Quand sa mère que je voi,
S’avance à grands coups sus elle,
Et m’en sangle autant à moi.

Tonton.

Porte ça à ta chapelle.

De la Brèche.

C’est un diable que cette femme-là, une harengère.

Tonton, les poings sur ses hanches.

Parle-donc, moule à chandelle des vingt-quatre à la livre ; quoi qu’cest qu’une harengère ? Avec son plumet d’un blanc jaune, tirant sur l’sagouin ; on voit ben qu’vous soufflez l’feux avec vote castor, car la chicorée qu’est d’ssus est fumée comme un jambon, Monsieux, d’Mayence ; mais c’est vrai, t’nez, ç’minois d’tambour de basque, dire qu’ma mère est une harengère, une femme qu’élève ses enfants comme des Duchesses.

La Ramée.

Queu manufacture de dégoisement donc que ç’te p’tite chienne de langue-là.