Page:Vadé - Œuvres de Vadé, précédées d'une notice sur la vie et les oeuvres de Vadé - 1875.djvu/282

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

L’ennui va suivre nos pas.
Ah ! quel revers pour notre zèle !
Non, non, non, ma douleur n’y suffit pas.
Mais si notre amour vous rappelle,
Non, non, non, non, nos cœurs ne se plaindront pas.

Jérosme.

Pargué, Mansell’Fanchonnette, t’nez, vous m’paraissez de r’chef ben gentille ; j’vous aime, morgué, plus qu’auparavant. Ah ! ça, raccommodez-vous donc nous d’eux, la, sans r’gout.

Fanchonnette.

J’vous l’pardonn’rapport au sujet de la cause ; embrassez-moi, et que ça soit fini : avec la permission d’la Copagnie, s’entend.

Jérosme, au public.

Messieux et Dames, voulez-vous ben me signifier votre permettance, là, en magnière de fiançailles ; c’est comm’si j’buvais un litron de paffe à vote chère santé ; que le ciel vous consarve en joie et en argent.

(Il embrasse Fanchonnette.)
Fanchonnette.

V’ià qu’est ben, r’mettez-vous ; ça fait plaisir : mais j’en r’viens toujours à nos r’grets ; en verte d’Dieu, j’rest’rais là toute ma vie, moi ; mais faut faire place à d’autres ; allons, Jérôme, Cadet, jouons d’not’reste.

(Elle les amène au bord du Théâtre.)

Si votre bienveillance
Fait nos plus heureux jours,
Notre reconnaissance,
Nos respects, nos amours ;
Pour vous dur’ront toujours,

Tous.

Pour vous dur’ront toujours. (bis.)