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trouvé que Monnet[1] avait un brouillon de l’un de ces opéra-comiques, intitulé le Drôle de corps ; il le fait achever par quelqu’un de ses nègres, et le donnera ces jours-ci ; en sorte qu’il ne me reste que l’autre, intitulé la Folle raisonnable, que je vais emporter à la campagne, et dont je verrai si je peux tirer parti.

« Les ouvrages de Vadé sont recueillis en trois volumes, et on pourra en faire un quatrième de ce qui ne l’a pas encore été. Il était né plaisant et naïf, et avait du talent pour faire le couplet et la parodie ; mais il se livrait trop à cette facilité, ce qui l’empêchait d’être correct. »

De ces deux pièces une seule nous est connue, c’est le Mauvais plaisant ou le Drôle de corps, joué sur le théâtre de l’Opéra-Comique de la foire Saint-Laurent, le 17 août 1757, six semaines après la mort de Vadé et imprimé dans ses œuvres complètes, quoique l’éditeur du Journal de Collé assure qu’elle n’en fait point partie.

Nous trouvons encore parmi ses œuvres posthumes une comédie en vers, la Canadienne, supérieure sous le rapport du style à la plupart de ses autres pièces, et qui paraît n’avoir été représentée sur aucun théâtre.

Quant à la Folle raisonnable, il y a tout lieu de supposer que le manuscrit a été perdu.

  1. Monnet, directeur de l’Opéra-Comique.