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BLAISE.
Air : Quel plaisir va nous unir.

 
Croyez-moi, Monsieur Thomas,
N’hésitez pas,
L’occasion est bonne,
Sortez d’un double embarras.
Laissez Claudaine et gardez vos ducats ;
Fillette fait peu de cas,
D’un soupirant dont la barbe grisonne ;
Croyez-moi, Monsieur Thomas,
Laissez Claudaine, et sauvez vos ducats.

M. DE BONSECOURS.
Air : La bonne aventure.

Allons, Monsieur le tuteur.
Un mot doit conclure.

THOMAS.

Hé bien, je me rends, Monsieur.
J’enrage de tout mon cœur,

claudine. pierrot

La bonne aventure, au gué,
La bonne aventure.

PIERROT.

Je vais faire abattre ce maudit poirier, et fera les frais de la noce qui voudra.

M. DE BONSECOURS.
Je m’en charge.
THOMAS, à Lucette en s’en allant.

Toi, petite coquine, pour n’avoir pas été plus vigilante, tu payeras pour ta sœur dans quelques années.

LUCETTE, à Blaise.

Monsieur Biaise, je me recommande à vous quand je serai plus grande.

BLAISE

Volontiers, je ne risque rien d’avancer le mien dans ces marchés-là, moi je me sauve sur la quantité.