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PIERROT.
Air : Ah ! je vous trouve, Chevalier.

La fuite ne sera que feinte,
Ne craignez rien.

CLAUDINE.

Hélas !

PIERROT, lui baisant la main.

Aimons-nous sans contrainte ;

THOMAS.

Cela va bien ;

PIERROT.

Pour notre intérêt, et par grâce,
Daignez m’accorder un baiser.

CLAUDINE.

Pourrais-je vous le refuser !

THOMAS.

Ne croirait-on pas qu’il l’embrasse ; ma foi, je trouve ce poirier singulier ; mais, mais, fort singulier.

PIERROT.

Belle Claudine, venez.

CLAUDINE.

Je n’ose.

PIERROT, se jetant à ses genoux.

Je vous en conjure.

THOMAS.

Oh, oh, le voici à ses genoux ! descendons.

PIERROT, pendant que Thomas descend, passe de l’autre côté de l’arbre.

Cruelle ! nous sommes perdus !

THOMAS, descendant.

Cela ressemble si fort à la vérité.