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PIERROT.

Mais il faut donc que cet arbre
Soit, Monsieur, ensorcelé.

Et si je n’ai pas tout vu ce que je vous ai dit, je ne m’appelle pas Pierrot. Voyez le serment que je vous fais.

CLAUDINE.

Cela paraît bien étonnant.

THOMAS.

Il faut qu’il en soit quelque chose ; car quoique simple et niais, il a des yeux. Parbleu, éprouvons cela.

(Il monte sur le poirier.)
PIERROT.

Il le prend bien.

CLAUDINE.
Air : De s’engager il n’est que trop facile.

 
Mais quel succès ceci peut-il produire !
Savez-vous bien qu’avant la fin du jour :

PIERROT.

Tout sert nos vœux ; mais laissez-vous conduire.

CLAUDINE, lui donnant la main.

Je mets mon sort dans les mains de l’Amour.

THOMAS, sur l’arbre.

Il semblerait qu’il lui prend le bras.

PIERROT.

Daignez seulement me suivre.

CLAUDINE.

Mais Lubin, la Pudeur, la Sagesse, me défendent…

THOMAS.

On dirait qu’il la presse.