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À cent fois par mes soupirs,
Dit ce qu’il ressent pour elle ;
Je l’ai vue à son tour
Soupirer et se taire ;
Tel est du tendre amour
Le langage sincère.

BLAISE.

C’est ben dit ; mais avec tout ça, vous ne tenez rien, faut de la parole, Monsieur Lubin. Faut agir, voyez-vous.

Air : Mon Papa toute la nuit.

 
On amorce le poisson
Pour qu’il entre dans la nasse
Si Claudaine entend raison…

PIERROT.

Quoi ! que veux-tu que je fasse !

BLAISE.

Enlevez, enlevez, enlevez-la,
Dans ma barque je vous passe,
Enlevez, etc.

PIERROT.

Ah ! je crains trop pour cela.

BLAISE.

Quoi donc craindre ; il n’y pas de crainte à avoir ; quand Vous serez une fois cheux vous, tout sera dit ; et d’un autre côté.

Air : Chacun à son tour.

Le Seigneur du lieu vous estime.
À le faire il est engagé ;
Votre mère était son intime
Et l’avait parfois obligé ;
Il peut donc, vous donnant retraite,
Vous rendre service en ce jour ;
Chacun à son tour,
Liron, lirette,
Chacun à son tour.