Page:Vadé - Œuvres de Vadé, précédées d'une notice sur la vie et les oeuvres de Vadé - 1875.djvu/190

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

PIERROT.
Air : Morbleu, si je la tenais.

Je songe à la différence
De votre joie à mon sort ;

BLAISE.

À ton avis ai-je tort ?
Le chagrin de rien n’avance,
Pour tout bien je suis content,
J’aime, bois, ris, chante et danse.
Pour tout bien je suis content,
Tiens, partageons, mon enfant.

Hé ben allons donc, tu ressembles à un accident comme deux gouttes d’eau. Pour t’égayer un peu, viens me montrer où demeure la maison à M. Thomas.

PIERROT.

C’est ici. Vous ne pouviez mieux vous adresser, je lui appartiens.

BLAISE.
Air : En mistico.

Oh pargué, je t’en félicite,
En mistico, en dardillon, en dar, dar, dar, dar, dar ;
Car sa future a du mérite
Et tu m’as l’air assez
Mistificoté
futé.

Il le prend par la main.

Tiens, mon ami, je m’y connais, vois-tu ?…

Il recule de deux pas en ôtant son chapeau.

Quoi donc ! queu vision ! Hé c’est vous M. Lubin, l’maître farmier du village de la Liau ? Il y a trois mois qu’on vous cherche à coups de tambour ni plus ni moins qu’un bijou perdu.