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pas tout à fait. Tu m’as fait l’honneur de parler de moi à M… ? Je t’en remercie ; cependant, non, et oui… Car


Que dire d’un Jeune inconnu
Qui pour tout mérite chansonne ?
Et qui n’a d’autre revenu
Que ce qu’un simple emploi lui donne
Pour l’empêcher d’aller tout nu ;
Mais le destin ainsi l’ordonne :
Voilà le non. Et quant au oui,
Qui m’intéresse, le voici.
Si consultant l’amitié même,
(S’entend celle que j’ai pour toi,)
Tu sens quand tu parles de moi
Faire valoir combien je t’aime,
J’attends un renom glorieux.
Cher ami, ceux qui te connaissent
T’aiment d’abord, et s’intéressent
Pour quiconque pense comme eux.


Je compte sur le plaisir d’aller voir tes aimables parents, sans cependant me servir du prétexte de la fête de madame ta mère ; qu’en ai-je besoin ? Lorsque, d’accord avec l’inclination, le respect nous introduit chez les gens, et que l’on y trouve la bonté, qui, les deux bras ouverts, semble vous laisser lire dans son cœur : Vous voilà ? Tant mieux : dînez avec nous ; vous êtes un bon garçon de venir nous voir. Votre serviteur très-humble : mettez-vous là, et faites comme nous. À votre avis, M. le Conseiller à la glace, doit-on avoir recours au labyrinthe quand il s’agit d’arriver droit comme un I dans le séjour de la franchise ?

Je suis ravi que les deux chansons dont tu me parles aient été trouvées passables ; le bonheur de plaire à des personnes de goût est donc bien facile à acquérir ? Oh ! mais,