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Me prendre pour unique amant,
Et que le vif empressement
Que j’ai pour vous, Climène,
Hé ! bien,
Vous fasse ouvrir sans peine…
Vous m’entendez bien.

Ouvrir sans peine et sans rigueur
Votre âme aux traits de mon ardeur.
Usez de représaille,
Hé ! bien.
Ou dites-moi que j’aille…
Vous m’entendez bien.

Que j’aille à Passy vous trouver,
Pour vous dire et pour vous prouver,
Mieux que par cette lettre,
Hé ! bien,
Que j’ai bien l’honneur d’être…
Vous m’entendez bien.


II

DE L’AUTEUR À UN DE SES AMIS SUR SA JOLIE FAÇON D’ÉCRIRE.

Je viens de recevoir ta lettre, mon cher ami ; elle m’a en vérité fait plaisir : tu écris joliment ; j’aime les compliments à la fureur ; tu m’en as fait de magnifiques ; mon amour-propre en a eu une raisonnable indigestion. Heureusement que la grenouille, cette fois-ci, n’a disputé de grosseur qu’avec le veau : qui ne s’enfle qu’à demi, ne crève