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Ensuite à notre polisson.
— Allons, monsieur la bonté même,
À votre tour… Il n’en sait pas un mot.
— Avez-vous refait votre thème ?
— Monsieur… — Non… — Mais… — Taisez-vous, petit sot
Pour vous apprendre… où la férule est-elle ? »
On cherche en vain ; à son défaut
Verges de Dieu dansèrent comme il faut.
Ceci de maints auteurs est le tableau fidèle.
Rebelles aux conseils d’amis sages, prudents.
Et dérobant ce qu’ils viennent d’écrire
À la férule du bon sens.
Leur sort est de passer, malgré leurs arguments,
Par les verges de la satire.


IV

L’ÂNE ET SON MAÎTRE.

L’âne et son maître ! A-t-on jamais parlé
Avec aussi peu d’art ? Ce titre-là m’assomme.
Pour moi, dans mon intitulé
J’aurais mis la bête après l’homme.
Vous l’auriez fait ? Moi, je ne le fais pas.
Pour s’exprimer chacun a sa manière ;
Mais à quoi bon cet altercas ?
Cette fois n’est pas la première.
Où l’âne sur l’homme a le pas.
Dieu veuille, hélas ! qu’elle soit la dernière.

Sur son grisou maître George monté,
Cheminait un jour à son aise.