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De tout ceci il résulte que nous ne pouvons avoir des populations d’autrefois qu’une notion, exacte pour partie, mais très incomplète, que notamment le temps où une race apparaît, ou disparaît, nous est inconnu, parce que nos renseignements ne portent que sur certaines couches de la société. Il est non moins certain que la composition ethnique des populations est quelque chose d’incessamment variable, influencé par des causes très difficiles à saisir. L’étude de l’action de chacune de ces causes, aux divers temps de la vie de chaque peuple, serait remplie d’intérêt. Mais quel historien, quel patient fouilleur d’archives osera l’entreprendre ! Jusqu’au temps où ce travail aura été accompli, les exigences de la méthode historique ne seront pas satisfaites. Il ne faudrait pas en conclure que nous ne savons rien des populations du passé, et qu’il est inutile de s’occuper des recherches publiées sur cette matière. Nous connaissons au contraire beaucoup de faits très précis. Il serait seulement très imprudent de croire, à l’inverse, que nous savons tout, et que la peinture dont nous avons quelques lambeaux, est complète.



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