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dant comme démontré ce qui est encore discuté, à savoir que les langues et les idées aryennes sont nées dans une tribu où dominait la race blonde et sous l’influence de son génie propre, faire remonter, d’une partie des peuples conquis au premier noyau des conquérants, un nom ethnique plus récent d’un nombre considérable de siècles, c’est à peu près comme si l’on voulait dans dix mille ans appeler les Français d’aujourd’hui Dahoméens, parce que l’Afrique serait en grande partie devenue, c’est une pure hypothèse, française de mœurs et d’institutions.

Il conviendrait de s’entendre pour adopter désormais dans le langage précis la terminologie suivante : Aryens, les Indo-Iraniens primitifs ; langues aryennes, institutions aryennes, les langues et les institutions de ces peuples et de leurs descendants immédiats ; Indo-Européens, les peuples, d’origine quelconque, qui ont fait usage de ces langues, et de ces institutions, mais à partir seulement du moment où cet usage a commencé chez eux. La terminologie ainsi rétablie, on arrive à s’apercevoir que le problème aryen n’existe pas et qu’il y avait simplement logomachie. On se trouve en face des questions suivantes auxquelles il est plus facile de répondre dès que l’esprit n’est plus tiraillé par les acceptions multiples et discordantes des termes.

Quel a été le berceau des langues et des institutions indo-européennes ? Question d’histoire et de philologie, à laquelle on est actuellement porté à répondre : l’Europe.

Ces langues et ces institutions paraissent-elles avoir été particulièrement propres à certains peuples caractérisés par la prédominance d’une race, et laquelle ? Autre question d’histoire et de philologie à laquelle on est obligé de répondre : oui, la race dolichocéphale blonde. En effet il