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L’ŒUVRE DE WOLTMANN


La mort de Woltmann[1] est le plus grand malheur qui put, à l’heure présente, frapper la science de l’anthroposociologie. La première période de son élaboration était passée ; les bases fondamentales et les parties principales de l’œuvre étaient terminées. On avait commencé de grands travaux de détail, et la recherche de méthodes de plus en plus minutieuses, qui permettent d’espérer la solution prochaine de nombreuses questions encore incomplètement élucidées. Le temps était venu de faire sortir la science nouvelle du petit groupe des spécialistes, de prendre contact avec le grand public, de faire passer peu à peu dans l’opinion la notion des faits bien certains sur lesquels l’anthroposociologie se base, et de la préparer à accepter les conclusions pratiques contre lesquelles se révoltent en vain les préjugés du passé, et les traditions pleines d’erreur que l’éducation nous a transmises.

C’est à cette entreprise que s’était dévoué Woltmann, et son tempérament combatif était une garantie certaine

  1. L. Woltmann, né le 18 février 1871 à Solingen, docteur ès sciences et en médecine, après avoir été un des chefs du socialisme marxiste en Allemagne se retira de la politique active pour se consacrer à la direction de la revue allemande d’anthroposociologie Politisch Anthropologische Revue. En prenant un bain en plein hiver dans la Méditerranée, à Sestri Levante, il fut emporté par les vagues et son corps n’a jamais été retrouvé.