Vains espoirs, aucune découverte nouvelle, aucun ouvrage fondamental, aucun projet d’amélioration n’est sorti du concours d’Iéna, et pour comble d’infortune, les juges ont si mal jugé que le seul travail dont l’auteur ait essayé de se placer sur le terrain des connaissances actuelles, et de les exposer clairement, a été retiré du concours par l’auteur, mécontent, et à très juste raison. Car si aucune des œuvres présentées au concours ne présentait un ensemble de découvertes nouvelles ou de vues originales, au moins celle de M. Woltmann exposait avec une remarquable fidélité, et une grande clarté, l’état actuel de la science sur les questions proposées. Tous les autres mémoires, au contraire, mettaient en évidence, de la manière la plus regrettable, l’insuffisance de leurs auteurs.
Cette opinion sévère ne m’est pas propre, c’est celle de la plupart des spécialistes en France et au dehors.
Le premier prix a été accordé à M. Schallmayer, le second partagé entre MM. Matzat, Ruppin et Hesse. Je ne m’occuperai dans cette étude que de ces quatre travaux, me réservant d’examiner dans une étude spéciale certaines idées personnelles qui se trouvent dans l’ouvrage de M. Woltmann, le seul où les questions relatives à l’anthroposociologie soient traitées.
À tous les auteurs je ferai un reproche commun, c’est de n’être que très pauvrement documentés. La plupart semblent n’avoir lu que des ouvrages de seconde main, et ignorent à la fois les ouvrages fondamentaux sur la matière, et les faits récemment publiés, qui ne sont pas encore passés dans les publications de vulgarisation. Ce reproche s’adresse surtout à M. Schallmayer. Son livre paraît avoir été écrit il y a une quinzaine d’années et à
