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minations, c’est-à-dire les inconvénients même que tend à produire cette création de vocables pseudo-scientifiques.

Les Congrès internationaux de Zoologie de Paris (1889) et Moscou (1892), ont codifié les règles de la nomenclature. La base fondamentale de cette codification est la loi de priorité. « Le nom attribué à chaque genre et à chaque espèce ne peut être que celui sous lequel ils ont été le plus anciennement désignés (art. 44) ». Il a été décidé cependant (art. 45) de ne pas remonter au delà de la 10e édition du Systema de Linné, et cette édition, considérée comme point initial de la nomenclature, a été officiellement réimprimée pour être mise à la disposition des naturalistes. Peu importe donc que le premier nom ait été mal choisi, nul n’a le droit de le changer, et il n’y a pas plus d’importance à donner à sa signification qu’aux prénoms de Blanche, Rose, aux noms de Petit, Lebrun, Charpentier, Meunier, dans la nomenclature civile.

Est donc valable tout nom figurant dans la 10e édition du Systema, ou introduit postérieurement, et le premier, pour désigner une race, soit encore innommée, soit démembrée d’une race déjà nommée. Tombe au contraire en synonymie, et ne peut être pris en considération, tout nom introduit pour désigner une race déjà nommée, par Linné dans le Systema, ou par un auteur postérieur. Cette règle sans exception est très simple en théorie. Dans la pratique elle se complique, pour Homo comme pour les autres animaux, de questions de fait.

On peut, en effet, se demander quelquefois si la race à laquelle le nom récent s’applique est la même qui a déjà antérieurement reçu un nom différent, et surtout si la coïncidence des noms est totale, si l’un n’a pas un objet plus étendu que l’autre.