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Il suffit de jeter un coup d’œil sur les documents que nous venons de citer pour se convaincre qu’à côté des causes matérielles, des accidents de guerre, des phénomènes politiques qui ont occasionné la Révolution du 18 mars, il y avait d’autres causes de l’ordre philosophique, économique et social, encore beaucoup plus graves, beaucoup plus urgentes, et d’une solution plus utile et surtout plus impérieusement réclamée.

Disons d’abord que l’enseignement philosophique et religieux n’est plus en harmonie avec les besoins de notre époque, que les progrès de l’esprit humain, aussi bien que les lumières et la raison, repoussent les théories philosophiques surannées, les superstitions et les dogmes absurdes des religions modernes. Sans insister d’avantage sur ce point, et abordant le domaine économique et social, nous disons : que les classes privilégiées et gouvernantes veuillent ou non le comprendre, la grande question de notre époque, celle dont la solution doit être trouvée et appliquée, c’est celle du prolétariat.

Il faut absolument et sous peine de décadence ou de mort que cette question soit résolument abordée. Il faut que le prolétariat soit transformé, que le salariat soit aboli. Il faut que le problème social soit résolu.

La société actuelle ne peut plus fonctionner, elle ne peut plus durer, elle ne peut plus vivre. Il faut