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“ Pour assurer le triomphe de l’idée révolutionnaire et communale dont nous poursuivons le pacifique accomplissement, il importe d’en déterminer les principes généraux et d’en formuler le programme que vos mandataires devront réaliser et défendre.

“ La Commune est la base de tout état politique, comme la famille est l’embryon de la société.

“ Elle doit être autonome, c’est-à-dire se gouverner et s’administrer elle-même suivant son génie particulier, ses traditions, ses besoins, exister comme personne morale conservant dans le groupe politique, national et spécial, son entière liberté, son caractère propre, sa souveraineté complète, comme l’individu au milieu de la cité.

“ Pour s’assurer le développement économique le plus large, l’indépendance et la sécurité nationale et territoriale, elle peut et doit s’associer, c’est-à-dire se fédérer avec toutes les autres communes ou associations de communes qui composent la nation. Elle a, pour la décider, les affinités de race, de langage, la situation géographique, la communauté de souvenirs, de relations et d’intérêts.

“ L’autonomie de la commune garantit au citoyen la liberté, l’ordre à la cité ; et la fédération de toutes les communes augmente par la réciprocité, la force, la richesse, les débouchés et les ressources de chacune d’elles, en la faisant profiter des efforts de toutes.

“ C’est cette idée communale poursuivie depuis le